Les arbres perdent leurs feuilles, les températures baissent, le vent se fait plus mordant, le soleil plus rare,… les signes avant coureurs sont là et indéniables. Même si nous vivons dans un monde ou le doute règne, une seule chose est certaine : l’hiver vient !
L’hiver et son manteau de neige, ses sculptures de glaces, ses broderies de givre. L’hiver où le jardin semble à l’arrêt…
Enfin pas tant que ça, car sous cette quiétude apparente, tout un monde, qu’il soit végétal ou animal, lutte pour sa survie car l’hiver est pour beaucoup une rude bataille contre le froid, la faim et la soif.
Mais comment préparer notre jardin pour l’hiver ? Quels sont les gestes à faire ou à ne pas faire pour aider notre jardin et ses occupants à passer cette épreuve ?
Si certains des occupants de nos jardins passent l’hiver en « hibernation », d’autres sont encore bien actifs. Dans tous les cas, ils ne refuseront pas une aide de notre part pour passer cette période délicate.
Pour commencer, ôtez-vous cette idée de la tête qu’il faut nettoyer son jardin avant l’hiver !
Bébert vous aura certainement conseillé de bien désherber, ratisser et bêcher votre jardin sans oublier de couper et retirer la végétation morte pour que tout soit tout propre pour cet hiver. (* voir le lexique pour savoir qui est Bébert)
Mais en faisant cela vous participez au génocide hivernal !
Comment voulez-vous que les habitants de votre jardin y passent l’hiver si vous en faites des SDF ? Toutes ces herbes folles que vous allez arracher, ces tas de branches, de feuilles mortes, de débris divers que vous allez jeter, tout ces « déchets » du jardin sont autant d’abris hivernaux pour les insectes et mammifères du jardin.
En pratiquant un nettoyage d’automne, non seulement vous retirez tout une série d’habitats et de nourritures pour les auxiliaires du jardin, mais en plus vous perdez inutilement votre temps !
– Plutôt que de retirer la végétation en fin de vie, laissez-la se décomposer sur place… au printemps elle aura disparu en ayant nourri votre sol.
– Ces « mauvaises herbes » que vous avez furieusement envie d’éliminer… Posez-vous la question : sont-elles si gênantes que ça ? Quels légumes ou plantes vont-elles concurrencer ? Ne vont-elles pas plutôt travailler leur sol durant l’hiver grâce à leurs racines ? Servir de nourriture ou d’abri à l’un ou l’autre occupant du jardin ? Ne sera-t-il pas encore temps de les retirer au printemps ? Bref, avant l’hiver, on peut bien sûr désherber ses parterres, mais cela ne doit pas être systématique.
– Les feuilles mortes que vous passez votre temps à entasser avant de vous en débarrasser ont nettement plus de valeur dans votre jardin !
– Il est inutile de bêcher(*) votre potager avant l’hiver. Il est même inutile de bêcher son potager tout court ! Il est même carrément mauvais de bêcher son potager !! Bref, la bêche, je vous l’ai déjà dit, elle ne sert que pour creuser des trous. Le sol et ses habitants n’aiment pas être retournés… ceux qui m’ont rencontrée connaissent certainement l’histoire du chat dans l’aquarium et du poisson dans le panier du chat… Le sol n’a pas besoin d’être bêché pour être meuble, il doit être nourri ! Alors plutôt que de vous esquinter le dos à retourner la terre de vos parcelles, étalez-y les feuilles mortes que vous vouliez jeter et laissez la nature travailler tranquillement.
Maintenant que je vous ai fait gagner du temps, on va pouvoir parler de ce qu’il y a à faire pour préparer nos végétaux et nos auxiliaires à passer l’hiver.
Avant l’hiver…
On va commencer par chouchouter son sol et lui installer une couverture pour l’hiver.
Les feuilles mortes qui ornent nos allées et notre pelouse vont ainsi servir pour bien mulcher nos parcelles, qu’elles soient ornementales ou potagères.
On va ainsi recouvrir nos plates-bandes par une bonne couche de matière végétale qui va servir d’abri pour bon nombre d’auxiliaires; protéger le sol, les plantes et leurs racines du froid et des pluies battantes ; se décomposer en nourrissant le sol ; neutraliser les jeunes adventices qui s’installaient ;… Et pour les plantes les plus gourmandes (au potager, aux pieds des rosiers, fruitiers,…) on peut ajouter une couche de compost mi-mûr ou de fumier avant de mettre le mulch.
Cette couverture du sol n’est parfois pas suffisante. Certaines plantes ne sont pas suffisamment rustiques pour survivre à nos hivers. Pour les plus fragiles d’entre elles, il faut les rentrer dans une pièce non chauffée. D’autres peuvent passer l’hiver dehors moyennant certaines protections, on veillera donc à bien les protéger du froid en n’oubliant pas leurs racines. Dans les parterres, les plantes les plus fragiles seront protégées en les recouvrant de paille (par exemple) ou d’un voile d’hivernage (surtout pour les végétaux à feuilles persistantes), voire les deux pour les plantes les plus sensibles. Le voile d’hivernage ne doit pas écraser la végétation, l’air doit pouvoir y circuler librement, sinon il y a un risque de moisissure ou d’étouffement. Pour les plantes en pots, on procédera de même en n’oubliant pas de bien protéger le pot.
N’oubliez pas non plus d’ôter tous les sous pots de vos plantes…l’eau doit pouvoir s’écouler librement et ne surtout pas stagner sous le pot (risque d’asphyxie racinaire pour la plante et de brisure pour le pot en terre cuite).
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Au potager, on récolte avant l’arrivée des gelées les derniers légumes qui n’y résistent pas.
Certains légumes peuvent, par contre, tout à fait passer l’hiver dehors et être récoltés selon les besoins si on a bien mulché son sol. Ainsi, carottes, poireaux, choux, roquettes et autres légumes d’hiver peuvent rester au potager durant la saison froide.
Laissez en place les légumes qui n’ont pas donné grand-chose ; ils vont ainsi protéger le sol tout en remontant en surface et en les stockant des nutriments qui autrement seraient lessivés. Il sera encore temps de les retirer pour faire de la place au printemps prochain. De plus, ils pourront vous surprendre ! Par exemple, les choux qui n’ont pas bien « pommés » pourront fleurir au printemps et ainsi nourrir très tôt de nombreux butineurs et même vous offrir, si vous leur en laissez l’occasion, plusieurs « mini-choux » à déguster.
Si le sol de votre potager est encore fort compact, vous pouvez, avant de déposer le mulch, l’aérer en surface en griffant les premiers cm. Cette opération peut être utile lorsqu’on a un sol argileux qui a tendance à former une croûte et qu’il n’a pas été correctement couvert par la végétation (qu’elle soit vivante ou mulchée).
La pelouse nécessite quelques derniers soins avant son repos hivernal où elle cessera de pousser. On va la débarrasser des feuilles mortes qui risquent de l’étouffer (et on sait quoi en faire !) et on va la tondre une dernière fois. Cette dernière tonte sera plus haute encore que durant l’été (8 cm minimum), car la hauteur de la pelouse va permettre à celle-ci de résister au froid tout en abritant les plus petits animaux qui y circulent.
Si vous avez un étang ou une mare, une petite préparation pré-hivernale est nécessaire.
La plupart des plantes d’étang meurent vers la fin de l’automne. Retirez régulièrement de l’eau les feuilles déposées par le vent et les plantes d’étang mortes, au risque sinon qu’en pourrissant, elles ne dégagent des gaz toxiques qui gâteront l’eau de l’étang. Laissez toutefois suffisamment de dépôt au fond de l’eau pour permettre l’hivernation des habitants du point d’eau.
Vous devez par ailleurs veiller à ce que le gel ne referme pas complètement l’étang. En hiver, les plantes oxygénantes transforment moins de dioxyde de carbone en oxygène. Cette moindre production, associée à une éventuelle couche de glace sur la surface de l’étang, peut entraîner un manque d’oxygène. Un faisceau de branches, de roseaux ou de bambous suffit déjà à empêcher que la surface de l’eau ne gèle complètement. Ce faisceau crée un espace permettant aux gaz toxiques de s’échapper et à l’oxygène de parvenir jusqu’aux animaux aquatiques et aux plantes. Surtout ne cassez pas la glace de votre point d’eau ! Les vibrations que cela provoque est une vraie nuisance pour la faune qui s’y abrite et cette glace sert aussi de protection contre le froid.
Avant et pendant l’hiver…
Le repos hivernal des arbres et des arbustes est le bon moment pour tailler nombre d’entres eux. On évitera cependant de tailler les arbustes à floraison printanière car ils pourraient ne pas fleurir au printemps. On les taillera après leur floraison.
Les arbustes à floraison estivales (hibiscus, buddléias, céanothes, …), les plantes grimpantes devenues trop exubérantes (vigne vierge, lierre, chèvrefeuille, …) et la plupart des arbres se taillent en saison hivernale lorsqu’il ne gèle pas ! Si le sécateur vous démange, pensez à faire une taille douce.
La période pré-hivernale est le moment idéal pour préparer de nouvelles parcelles. Profitons-en pour enrichir notre jardin ! Comme toujours on laisse la nature travailler à notre place et on va simplement mettre une couche de carton (brun, sans vernis, sans scotch…) que l’on recouvre avec du mulch (feuilles mortes, foin, paille …). Pour une future parcelle potagère, on va mettre entre le carton et le mulch, une couche de fumier composté ou de compost mi-mûr. Et pourquoi pas profiter de l’hiver pour se faciliter le jardinage et installer un nouveau support de culture ? Supports que vous pouvez découvrir lors de l’atelier « le sol et les supports de culture ».
On va pouvoir aussi profiter de la période (pré)hivernale (hors période de gel), pour planter des arbres et des vivaces dans notre jardin. Ils auront ainsi le temps de s’installer pour bien redémarrer au printemps.
Par exemple, si votre potager ne contient pas encore de plantes vivaces, il est temps de réfléchir sérieusement à en introduire, car elles sont formidables par leur rusticité, leur générosité, par le peu d’entretien qu’elles nécessitent et souvent aussi par leur capacité à vous fournir une récolte tôt dans la saison ! Il serait donc dommage de s’en priver ! Un potager peut d’ailleurs se faire presque intégralement avec des plantes pérennes et vivaces…
Pensez aussi à installer des vivaces indigènes dans vos massifs, elles y apporteront un gain non négligeable pour nos insectes locaux tout en étant plus résistantes aux maladies. Les vivaces s’installent de préférence en septembre-octobre, quand le sol est encore chaud.
Et si votre jardin ne contient pas encore d’arbuste (ou d’arbre si vous avez la place), il est grand temps d’en installer ! Les végétaux ligneux sont un gage de biodiversité dans nos jardins. Une fois en place, on voit très vite de nouveaux oiseaux et insectes venir dans nos espaces de verdure. Une haie d’espèces indigènes est un véritable refuge 5 étoiles pour de nombreuses créatures en leur offrant de quoi s’abriter et se nourrir. Et puis, il n’y a pas que nos auxiliaires qui y trouveront de quoi se sustenter : Plantez un jardin gourmand avec pleins d’arbres et arbustes fruitiers ! Pour les arbres et arbustes à racines nues, le meilleur moment de plantation est fin novembre, mais on peut encore les planter tout l’hiver, hors période de gel.
On peut encore aider les habitants du jardin en leur procurant avant l’hiver des abris. Que ce soit un simple empilement de branches recouvertes de feuilles mortes ou des abris plus sophistiqués, il existe de nombreuses possibilités pour accueillir les auxiliaires dans notre jardin. L’idéal est d’en mettre plusieurs et de les diversifier. L’atelier « le jardin refuge » peut aussi pendant l’hiver, vous permettre de mieux les connaitre et les accueillir.
On veillera aussi à nourrir les oiseaux et à offrir des sources d’eau durant tout l’hiver.
Les jours froids et pluvieux ne vont guère nous inciter à aller dans le jardin, mais ce n’est pas pour autant qu’on ne peut pas s’en occuper !
Quand on ne peut rien faire dehors…
On va pouvoir prendre un temps pour la réflexion et faire le bilan de l’année écoulée.
Qu’est-ce qui a bien fonctionné au jardin mais aussi quels ont été les problèmes rencontrés et pourquoi ? Comment améliorer cela pour l’année prochaine ?
Vos plans de courgettes n’ont pas bien donné cette année ? Pourquoi ? Le sol était-il assez riche? Y avait-il assez d’insectes pour les polliniser ? Étaient-ils assez exposés au soleil ? Ont-ils été malades ? La variété choisie était-elle bien adaptée ?
Votre potager a eu soif tout l’été ? Avez-vous suffisamment mulché ? Vos points d’eau étaient-ils facilement accessibles ? Avez-vous arrosé correctement ?
En se posant les bonnes questions souvent les solutions s’offrent à nous. Mais il faut bien cerner la source du problème et agir en fonction. Agir sur la conséquence et non la source du problème va peut-être aider sur le court terme, mais n’apportera pas de solution définitive et vous contraindra à travailler contre la nature.
On va pouvoir réfléchir et réorganiser notre jardin en fonction de nos observations glanées lors de la saison passée (repérage de zones fortement soumises aux vents, trop ou trop peu ensoleillées, plus ou moins fertiles…), de nos besoins/souhaits en terme de productions, de nos envies en terme d’expérimentations permaculturelles (développer l’effet de bordure, mieux gérer l’eau sur votre site, mieux capter et stocker les énergies qui le traversent…) ! Bref, on va prendre le temps de concevoir notre jardin pour le rendre encore plus fonctionnel et accueillant pour la nature, pour travailler avec elle.
L’hiver est donc le bon moment pour participer à un atelier sur « la conception d’un jardin ».
On va aussi profiter de cette période de « repos » pour planifier notre potager pour l’année prochaine. En tenant compte des cultures précédentes pour leur rotation et des associations de plantes, on va pouvoir définir quel légume mettre en place à quel endroit et se préparer un calendrier des plantations et entretiens à faire au potager.
Et pour une étude approfondie de cette planification, je vous propose l’atelier « le potager ».
L’hiver est aussi l’occasion de réaliser un inventaire de ses semences et de refaire son stock.
Et pour continuer à bien préparer la prochaine saison, on va entretenir et nettoyer ses outils.
Mettez aussi à profit le temps que vous avez encore pour vous procurer ou fabriquer les différents accessoires dont vous aurez besoin pour conduire vos prochaines cultures. Pensez à valoriser notamment la dimension verticale : fabriquez des treilles, des arches, des tuteurs ou toutes autres structures verticales de votre choix pour vos haricots, vos pois, vos cucurbitacées ou autres grimpantes que vous souhaiterez accueillir au potager…
Quand l’hiver est fini…
À la fin de l’hiver, lorsque les gelées sont finies et que le soleil revient, le jardin reprend vie, on va alors pouvoir l’aider à se réveiller en douceur.
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On va pouvoir retirer les diverses protections hivernales dès que le temps se sera suffisamment adouci. Toutefois, gardez vos protections à portée de main jusqu’au mois de mai, car il peut être nécessaire de les remettre ponctuellement lors d’épisodes de gelées tardives (possibles jusqu’aux saints de glaces).
C’est seulement lorsque les températures ne sont plus menaçantes que l’on va pouvoir « nettoyer » (si cela est encore nécessaire) le jardin sans déranger ceux qui y ont hibernés et laisser de la place pour les plantes printanières qui pointent le bout de leurs feuilles.
On en profitera pour prendre soin de nos vivaces en retirant les feuilles pourries, noircies ou abîmées pour éviter que ces phénomènes ne se propagent au printemps. La pourriture touche par exemple souvent les feuilles d’artichaut qu’il vous faudra enlever. Pour d’autres cultures, au lieu de moisissures, l’hiver causera des dessèchements, c’est le cas pour les fraisiers par exemple. Il vous faudra alors couper toutes les parties mortes afin de favoriser la pousse de nouvelles feuilles. Vous pourrez aussi en profiter pour sevrer les jeunes plants qui se sont développés sur les stolons si vous ne l’avez pas déjà fait à l’automne, ces simples gestes apporteront un bon coup de jeune à vos fraisiers.
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Au potager, en fin d’hiver toujours, quand le soleil recommencera à prodiguer ses bienfaits et sa chaleur, et surtout si vous avez un sol argileux qui a plus de mal à se réchauffer que les autres, vous pourrez commencer à enlever ce qu’il reste du mulch que vous aviez installé les mois précédents au potager afin que votre sol commence à se réchauffer. Ensuite, grâce à votre planification potagère réfléchie en amont, vous allez savoir où semer ou planter tel ou tel légumes, vous pouvez donc anticiper les endroits où seront présents les légumes les plus gourmands en nutriments et donc y apporter « à manger » via du compost bien mûr déposé en surface ! Vous pouvez aussi pratiquer par endroit du compostage de surface en mettant directement au jardin vos épluchures et autres déchets de cuisine, cela aura l’avantage d’attirer les limaces sur ces appétissants déchets à décomposer plutôt que sur vos jeunes pousses de pois par exemple ! En effet, les limaces aussi se réveillent et ont très faim, si elles ne trouvent rien à se mettre sous la radula, ce sont vos jeunes semis qui en pâtiront.
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Pour conclure, ne déprimez pas à l’idée de cet hiver à venir.
On pourra toujours profiter des belles journées ensoleillées pour se promener et admirer la nature sous son manteau de neige ou de givre. Les paysages hivernaux sont magnifiques et avec l’hiver on a une bonne excuse pour s’emmitoufler au coin du feu avec une bonne infusion !
Et le froid est bénéfique, il soigne notre jardin en régulant les populations de ravageurs et les maladies. Un hiver sans période de gel suffisante est annonciateur d’une année avec plus de vermines… Les périodes de gel prolongé permettent à la nature de se ressourcer, et à nous aussi ! Après tout, et c’est prouvé, le froid est bon pour la santé !
Une chose est certaine : l’hiver vient ! Et si le jardin y est suffisamment préparé, il passera cet hiver sereinement en vous offrant des moments inoubliables !
Votre coach, Harmony.
PS: L’hiver est la saison idéale pour « penser » son jardin ! C’est donc le bon moment pour participer à un des ateliers sur le jardinage au naturel que je vous propose durant tout l’hiver à Marneffe.
Bonjour et merci pour cet article que j’ai lu avec grand intérêt.
Certains propos me perturbent en peu aussi j’ai quelques questions pour être sûre d’avoir bien saisi :
1. Quand vous écrivez de tout laisser en place au potager, incluez-vous aussi les pieds de tomates et de courgettes ? Pour ma part, les pieds de courgettes ont été arrachés il y a plus d’un mois et je comptais arracher les pieds de tomates sous peu (elles ont eu des maladies cette année) et déposer du compost sur leur plate-bande => selon vous, OK ou pas OK ?
2. Mes pieds d’œillets d’inde qui accompagnaient mes pieds de tomates sont eux-aussi toujours en place, certains encore fleuris d’autres non => dois-je les laisser en place tout l’hiver ?
3. Pour des parcelles ayant peu donné cette année (peut-être terre pas assez riche) et pour une nouvelle plate-bande pour l’an prochain, j’avais prévu d’y semer de la moutarde pour aérer la terre en permettant à nos petits amis sous-terrains de creuser des galeries => bonne ou mauvaise idée ?
4. Juste pour être sûre : pour protéger la terre cet hiver, l’ordre des couches est bien carton « propre » + compost + mulch ou feuilles mortes ?
Merci beaucoup par avance si vous pouviez m’apporter des réponses.
Bonne journée !
Bonjour et merci pour votre intérêt 😉
Il est clair que c’est déstabilisant pour beaucoup de ne pas nettoyer son jardin pour l’hiver et vous faites bien de poser les questions qui vous turlupinent.
1. Je laisse tout en place l’hiver au potager à part les adventices vivaces envahissantes comme le chiendent, car ces indésirables pourraient profiter de l’hiver pour se développer. Mais oui, je laisse sur place les pieds de tomates et de courgettes, même malades. Je m’explique, les spores des champignons pathogènes seront de toutes façons présents dans votre sol, car même si vous ôtez les plants une bonne partie des spores vont tomber au sol au moment de l’arrachage (c’est assez « volatil » ces petites choses…). Je sais bien que cela est contraire à ce qui est généralement « prescrit », mais je renforce mes plants d’année en année en les habituant à mes conditions de culture bien particulière (mon sol, ma façon de faire,…), bien sûr, ceci n’est efficace que si l’on récupère ses graines d’années en années. Chaque année j’ai le mildiou, mais je constate que les plants sont de plus en plus résistants et les récoltes se prolongent au fur et à mesure des années. C’est le principe du jardinage au naturel, laisser la nature faire le boulot et atteindre un équilibre.
2. laissez bien en place les fleurs du potager, elles vont encore nourrir les auxiliaires du jardin durant l’hiver et comme tout le reste, il sera encore temps de les retirer au printemps si vous manquez de place 😉
3. Un sol planté est toujours préférable à un sol non planté (même recouvert de mulch), donc oui, bien sûr, semer de l’engrais vert est très bon pour le sol et c’est donc une bonne idée!
4. Pour avoir confirmation sur l’ordre des couches, il suffit de penser au système forestier: les feuilles tombent au sol et y sont enfouies au fur et à mesure de leur décomposition. Donc quand on mets des couches de MO, c’est toujours la matière la plus décomposée en dessous et la moins décomposée au-dessus. le carton sert quant à lui à « opacifier » la surface (et donc à désherber par absence de lumière). Donc oui: carton et puis compost et mulch en dernier 😉
J’espère que mes réponses vont vous aider 😉
Si je laisse les feuilles sur le pré, dois-je faire une exception pour les feuilles de noyer ?
Si c’est un pré vous pouvez y laisser les feuilles de noyer 😉
Bonsoir sujet très intéressant oui nous devons nous préparer à l’hiver. Ce matin premières gelées dans l’avesnois. Heureusement que les géraniums étaient rentrés… Dommage que vos ateliers se fassent à presque 2 heures de route sinon j’aurais aimé y participer. Connaîtriez vous quelqu’un qui en organise dans la région de Chimay. Au plaisir de lire vos conseils et merci de les partager.
Bonjour et merci pour votre retour ^^
Je ne connais hélas personne qui donne des ateliers du même genre que les miens dans votre coin mais renseignez-vous, il y a parfois de petits pépiniéristes ou maraichers qui proposent ce genre de formations.
j’avance dans la découverte de réaliser son jardin autrement , étant de « l’ancienne école » depuis plus de trente ans c’est un fameux revirement … merci pour vos articles
Le changement n’est jamais évident, il faut sortir de sa zone de confort, de ses habitudes 😉
Mais en changeant vers un jardinage plus respectueux de la Nature, vous allez gagner du temps pour observer la vie qui s’épanoui !
Je ne peux que vous souhaiter un bon « revirement » !
Et merci pour le merci 🙂
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