En novembre, les jours rétrécissent à vue d’œil, le temps est souvent brumeux et se refroidi, bref, on entre en période de repos végétatif. On se repose alors ? Non, on prépare son jardin pour son réveil au printemps prochain ! En novembre, on plante et on protège ! Et comme toujours, beaucoup de conseils du mois précédent restent d’actualité
« À la Sainte Catherine, tout arbre prend racine ! » (25 novembre)
Côté arbres, arbustes et rosiers :
Un vieil adage toujours d’actualité ! Arbres, arbustes et rosiers à racines nues plantés à cette époque voient leurs chances de reprises maximisées. En effet, en cette période de début de repos hivernal, les plants ne seront pas perturbés par les agressions extérieures, ne manqueront pas d’humidité et pourront se consacrer au développement de leur système racinaire jusqu’au printemps.
Mais comment planter un arbre ou un arbuste ?
Cela dépend en grande partie de votre sol… si vous l’avez bien nourrit, il suffit de creuser un trou légèrement plus grand que la taille du système racinaire et d’y mettre la plante. Si il n’a pas encore bénéficié de vos soins, que la terre est peu fertile, le trou sera un peu plus large pour pouvoir y incorporer du compost bien mûr en mélange avec de la terre. Et si le sol est fort compact, aéré la zone où vous aller planter avec une grelinette ou une fourche bèche pour décompacter la terre sans la retourner.
Pour un plant en pot (avec terre), dépotez-le et retirez délicatement la terre qui n’est pas fixée au système racinaire. Démêlez ensuite les racines pour les inciter à bien se développer dans le sol et pas à rester confinées dans un pot « invisible ». Déposez ensuite le plant dans le trou et rebouchez avec la terre en tassant manuellement.
Pour un plant à racine nue, remplissez le trou avec de l’eau, un peu de compost et de la terre de jardin. Mélangez le tout pour obtenir un bon pralin assez liquide (consistance pâte à crêpes épaisse) et introduisez-y le plan de manière à avoir le collet affleurant la surface. Effectuez un mouvement de rotation du plant dans son pralin pour que celui-ci se répartisse bien et ajoutez de la terre jusqu’à combler le trou en maintenant le collet toujours affleurant et tassez manuellement.
Dans les deux cas, effectuez ensuite par un copieux arrosage pour bien finir de mettre la terre en contact avec toutes les racines. Finissez ensuite en recouvrant le sol avec une bonne couche de compost grossier qui, en se décomposant, nourrira votre sol.
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Pour protéger et renforcer vos arbres, pensez aux associations de plantes !
Mettez en voisinage directe de l’arbre une plante fixatrice d’azote. En résumé, les plantes fixatrices d’azote sont en symbiose avec des bactéries qui vont fixer l’azote atmosphérique et le rendre assimilable pour les plantes. On retrouve dans ces plantes la famille des Fabacées (trèfles, vesces, luzernes), dont les légumineuses (fèves, petits pois, haricots, …) et d’autres espèces comme le robinier faux acacia, la glycine, les Eleagnus, l’argousier, les lupins,… . L’arbre profitera ainsi de cette source d’azote pour bien développer ses parties végétatives.
Afin d’optimiser l’espace de votre jardin, associez à ce duo (arbre-plante fixatrice d’azote) une plante grimpante ; celle-ci profitera de l’apport en azote et en plus du support de l’arbre pour grimper. Ainsi par exemple, vous pouvez associer un cerisier avec des lupins et une clématite, ou un prunier avec un eleagnus et une vigne.
Et pour protéger vos arbres fruitiers de bon nombre de maladies, n’hésitez pas à planter de l’ail à leur pied. En effet, l’ail éloigne pas mal de parasites de l’arbre et limite aussi le développement de maladies telles que la cloque du pêcher.
Côté jardin d’ornement :
Il n’y a pas que les arbres et arbustes que l’on plante en novembre, jusqu’aux premières gelées, il est toujours temps de planter les plantes à bulbes de printemps (perce-neige, crocus, jacinthes, tulipes,…), mais aussi les autres printanières (pensées, primevères,…) et les plantes d’automnes (bruyères et chrysanthèmes).
Si vous voulez être certains de leur reprise l’année prochaine, vous pouvez rentrer vos bulbes de plantes frileuses (cannas, crocosmias, glaïeuls…), les dahlias seront rentrés juste après les premières gelées. Placez-les une fois nettoyés dans une caisse de tourbe sèche ou de sciure dans un local à l’abri du gel. Ces bulbes craignent souvent plus l’humidité que le froid, si votre sol n’est pas gorgé d’eau ou que vous avez planté vos bulbes sur un lit de sable, ils peuvent passer l’hiver dehors. Personnellement, je les laisse en place sous une bonne couche de mulch de protection.
Si ce n’est pas encore fait vu qu’on n’a pas eu de gelées précoces, rentrez ou protégez avec un voile d’hivernage vos plantes sensibles au froid.
Dernière tonte possible pour la pelouse, pour la protéger du froid, elle et les occupants du jardin, tondez haut (8 cm minimum). C’est aussi le moment d’effectuer une dernière taille légère de vos arbustes et conifères avant l’hiver.
Et bien sûr, protégez vos parterres du froid tout en les nourrissant avec une bonne couche de feuilles mortes par exemple, c’est de saison
Côté potager :
Comme pour le jardin d’ornement, on protège bien son sol et ses plantes fragiles avec une bonne couche de mulch.
Il est temps de récolter les racines de chicons à forcer : arracher les racines puis coupez les feuilles à 2 cm du collet. Groupez-les en paquets serrés et conservez-les dans l’obscurité totale à température de 8 à 10°C pour les récolter 6 à 8 semaines plus tard (selon la température, à 20°C, la récolte se fera 3 semaines plus tard). Les chicons peuvent aussi être forcés en pleine terre ; placez les racines serrées dans un trou avec le collet affleurant et recouvrez avec 30 cm de feuilles mortes bien tassées, vous pourrez alors les récolter au printemps.
Récoltes : les dernières pommes de terre, dernières courges, topinambours, mâche, oseille, pissenlit, légumes racines (betteraves, céleri-rave, carottes,…)
Semis pleine terre : gousses d’ail (blanc et violet), blé, bulbilles d’oignons, éclats d’échalotes, épinards, fèves, petits pois, …
Semis sous abri : Choux de printemps, persil, poireaux, carottes,…
Pour les plantes qui comme l’ail ou l’échalote n’aiment pas l’humidité, si votre sol a tendance à se gorger d’eau, plantez les dans des petites buttes bien drainées (avec du sable par exemple)
Comme déjà dit le mois dernier, ne nettoyez pas trop votre jardin en automne, faites-le plutôt au printemps. Les occupants du jardin ont besoin de nourriture et de refuges pour l’hiver !
Et fin du mois, on va pouvoir commencer tout doucement le nourrissage des oiseaux
D’ici là, ils ont encore de quoi faire avec ce que vous leur avez laissé dans le jardin.
Pensez aussi à rentrer à l’abri vos meubles de jardin si vous avez assez de place.
Là-dessus, je vais aller me mitonner une bonne soupe aux potirons, butternut et panais
Votre coach, Harmony.
PS: Vous souhaitez en apprendre plus à mes côtés ? Je vous propose de nombreux ateliers thématiques sur le jardinage au naturel tout au long de l’année et des ateliers sur les bienfaits des plantes en été.
Merci beaucoup pour tous ses conseilsj ai semé des fèves des petits pois a côté de mon ails .hier j ai lu que c etais pas très conseillé? Je l’ enlève ? j ai aussi replanter 3 Poirier qui étaient a le étroit parmi mes pommier a tiges basse.a bientôt bises
Bonjour, effectivement légumineuses et alliacées ne font généralement pas bon ménage, mais ce sont des constatations empiriques et ce n’est donc pas toujours spécialement le cas. A vous de voir si vous prenez le « risque » de les laisser en voisinage l’un de l’autre, vous pourrez ainsi constater par vous même si cela a une réelle influence sur leur croissance (chez moi en tous cas cela ne donne pas de bons résultats. Par contre, planter de l’ail aux pieds des arbres fruitiers les protège de pas mal d’insectes ravageurs 😉
Bonjour Harmony,
Heureux anniversaire!
Je suis tellement contente de t’avoir suivie sur Facebook et, par la suite, d’avoir participé à certains ateliers. Je te suis reconnaissante pour les bons conseils prodigués, bien sûr, mais plus encore pour m’avoir appris que jardiner n’est pas un ‘travail’ éreintant. J’ai retrouvé de la motivation. Je jardine différemment avec…un meilleur résultat. Jusqu’à présent, je me suis limitée à quelques plantes (ce que je consomme le plus ;-)) et d’année en année, je vais ajouter de la variété. Je devais d’abord tester mes ‘lasagnes’ toutes neuves. C’est tellement gratifiant que je vais en ajouter.
Je te souhaite encore de longues années à nous partager ton expérience et tes bons conseils.
En toute amitié.
Bonjour Myriam,
Merci pour ce message qui me met du baume au cœur !
Bonne continuation à toi aussi 😉