Baie :
Wikipédia nous dit: Une baie, en botanique, est un type de fruit charnu, en général indéhiscent et contenant une ou plusieurs graines, les pépins. Le péricarpe de la baie est composé de l’extérieur vers l’intérieur par un épicarpe très fin, un mésocarpe charnu (appelé sarcocarpe) et d’un endocarpe charnu, ce qui la différencie de la drupe chez laquelle l’endocarpe est sclérifié (cerise, pêche, noix de coco).
Une baie c’est un fruit charnu qui contient des pépins, contrairement à une drupe qui est aussi un fruit charnu mais qui contient un noyau. Notez que parfois, les pépins sont à l’extérieur du fruit (comme pour la fraise). On parlera donc de baies pour les groseilles, framboises, cassis, fraises, myrtilles, raisins, fruits du sureau, …
Bassinage – Bassiner une plante :
Wikipédia nous dit: qu’il ne connait pas ce terme…
Gerbeaud nous dit : Le bassinage des plantes est une technique d’arrosage qui permet de ré-humidifier efficacement la motte de terre devenue sèche sans risque de pourriture du feuillage. Le bassinage ou trempage consiste à placer la base du pot dans de l’eau (dans un récipient ou dans l’évier remplis d’eau). L’eau va peu à peu s’infiltrer par les trous d’évacuation du pot de la plante. Et grâce au phénomène de capillarité, l’eau va remonter jusqu’à la surface de la motte. Exactement comme une éponge qui s’imbibe d’eau. Le bassinage sera toujours plus efficace qu’un simple arrosage superficiel.
Le bassinage consiste donc simplement à placer le pot d’une plante dans une bassine remplie d’eau le temps que la terre se ré-humidifie correctement. Le bassinage est particulièrement adapté pour les plantes qui n’aiment pas avoir les feuilles ou les fleurs mouillées (saintpaulia, cyclamen), pour celles qui n’aiment pas l’eau stagnante qui risque de faire pourrir les racines (orchidées), pour celles qui pourrissent lorsque le cœur de la plante est baigné dans l’eau et pour les plantes épiphytes.
Attention toutefois car il existe une autre définition du terme « bassinage » assez contradictoire avec notre trempage en bassine qui est : « Arroser en pluie très fine afin de mouiller le feuillage et créer une atmosphère humide autour de la plante ». Si je vous parle de bassinage, j’entends « tremper dans une bassine », mais certains sites prennent l’autre définition… Ne vous trompez pas, cela serait fatal pour vos plantes, la logique et la connaissance de vos plantes devrait vous aider à savoir quelle définition utiliser selon les cas
Battance :
Wikipédia nous dit: La battance est en édaphologie, pédologie et écologie du paysage, le caractère d’un sol tendant à se désagréger et à former une croûte en surface sous l’action de la pluie. C’est une des expressions de la régression et dégradation des sols.
La battance est le tassement de la terre dû au battement de la pluie (ou de l’arrosage). Ce tassement forme une croûte en surface de la terre qui empêche les échanges d’air et d’eau. Les sols argileux sont particulièrement sensibles à ce phénomène. Et pour préserver votre sol de la battance, il existe un moyen tout simple et naturel… le mulcher !
Bébert :
Wikipédia nous dit: Bébert est une série de bande dessinée franco-belge créé en 1963 par Paul Deliège et Maurice Rosy dans le no 1341 du journal Spirou avec l’histoire Le Casque aux gants de planches.
Euh, en fait, le Bébert dont je voulais vous parler n’a rien à voir avec une BD (dont j’ignorais l’existence…lol). Bébert est le petit nom affectueux que j’ai donné aux accros du jardinage conventionnel, à tous les adeptes du « on a toujours fait comme ça » qui donnent volontiers des conseils de jardinage. Je vous invite généralement à vous méfier des conseils donnés par un Bébert car ils sont rarement respectueux de la nature contrairement à ce qu’ils pensent (cfr bouillie bordelaise, bêchage, ameublir,…).
Bêche- bêchage- bêcher:
Wikipédia nous dit: La bêche est un outil manuel du jardinier servant à retourner et à ameublir la terre sur de petites surfaces. Sa fonction est d’ameublir en profondeur (de l’ordre de 35 cm) la terre en la retournant. L’opération de retournement permet aussi d’enfouir de la fumure pour enrichir le sol en matière organique. La bêche sert aussi à couper des racines, et à aider à l’arrachage de certains légumes (carottes, poireaux). Elle est constituée d’une pièce de travail métallique, le « fer », et d’un manche en bois.
Bêcher, c’est donc, à l’aide d’une bêche, retourner la terre sur au moins 30 cm de profondeur pour la préparer à la plantation. Le but de la manœuvre étant d’ameublir le sol.
Le bêchage est l’exemple typique d’une pratique de jardinage conventionnel à mettre aux oubliettes si l’on veut respecter la vie de son sol (même si Bébert pense que c’est essentiel pour avoir un beau potager)!
Lorsque l’on retourne la terre, c’est un peu comme si on prenait un chat pour le mettre dans l’aquarium du poisson et le poisson dans le panier du chat… Dans le sol c’est pareil ! Les occupants de la surface du sol ont besoin d’oxygène pour survivre à l’inverse de ceux qui vivent en profondeur, en retournant la terre on désorganise tout ce petit monde. Les conséquences ne sont bien sûr pas si désastreuses pour notre ami le vers de terre qui, s’il n’a pas été mutilé par l’opération de bêchage, s’en sortira indemne mais avec une furieuse envie de quitter cet endroit où l’on l’a dérangé (comme le chat). Mais pensez aux organismes souvent invisibles à l’œil nu qui ont moins de mobilité (comme le mycélium ou les bactéries) qui eux auront une fin moins enviable (comme celle du poisson).
Pour obtenir naturellement un sol meuble, on le mulch et on laisse la vie du sol travailler à notre place. Si on a un sol très compacté, on peut aussi semer de l’engrais vert pour le décompacter en profondeur (comme du radis fourrager, de la luzerne, de la phacélie, du lin, du seigle ou de l’avoine). Et si la nature ne travaille pas assez vite à notre goût, on va « greliner » le sol (l’aérer sans le retourner avec une grelinette ou une fourche bêche), opération nettement plus respectueuse du sol et moins éreintante !
Ne jetez pas pour autant votre bêche, elle est encore utile pour bon nombre de petits travaux au jardin, comme pour planter un arbre par exemple
Biner- binage :
Wikipédia nous dit: En agriculture et jardinage, le binage consiste à ameublir la couche superficielle du sol autour des plantes cultivées. Le binage peut se faire à l’aide d’outils manuels comme la houe et la binette, ou bien mécaniquement à l’aide d’instruments spécialisés comme la bineuse.
Le binage consiste à travailler la couche superficielle de la terre, en cassant la croûte supérieure (la fameuse croûte de battance). On dit toujours « un binage vaut deux arrosages », car lorsque l’on casse cette croûte superficielle, non seulement on permet à l’eau de pluie de mieux s’infiltrer dans le sol, mais on casse aussi le réseau de capillaires qui permettent l’évaporation de l’eau du sol. Le binage permet aussi par la même occasion de désherber.
De nouveau, mulcher son sol offre les mêmes avantages qu’un binage et même beaucoup plus !!
Bipenné :
Wikipédia nous dit: Les feuilles bipennées : elles sont pennées selon l’axe principal, mais de même sur les axes secondaires.
Bipenné est un terme pour désigner la manière dont les feuilles sont insérées sur la tige. Des feuilles pennées sont des feuilles composées (plusieurs folioles sur une même feuille) dont les folioles sont disposées comme sur une plume (opposées tout le long de l’axe principal de la feuille), des feuilles bipennées sont pennées deux fois.
Bisannuelle :
Wikipédia nous dit: Une plante bisannuelle est une plante qui accomplit son cycle de vie en deux années.
La première année, elle s’installe, la deuxième année elle fleurit et assure sa descendance via la formation de ses graines. Les choux pommés sont, par exemple, des plantes bisannuelles, le chou étant en fait une fleur en préparation… si vous ne le récoltez pas, vous aller le voir monter en fleur l’année suivante
Blanchir :
Wikipédia nous dit: Le terme blanchiment désigne le fait de rendre la couleur d’un objet plus blanc, que quelque chose objet ou un groupe devienne plus blanc.
Bon, ok, wikipédia nous parle du blanchiment des légumes via la méthode de cuisine, mais il ne mentionne pas cette technique du potager. Blanchir ses légumes, c’est les priver de lumière (en les recouvrant de terre, avec un plastique opaque,…) pour les rendre blancs et diminuer leur amertume le plus souvent (chicons, asperges,…).
Bogue :
Wikipédia nous dit: en botanique, une bogue est l’enveloppe hérissée de piquants de certains fruits dont les châtaignes et les marrons. Il s’agit d’un involucre de bractées mimant une capsule et s’ouvrant à maturité.
La bogue est l’enveloppe épineuse qu’il y a autour de certains fruits comme le marron ou la châtaigne, jusque là, vous aviez compris le wiki… Pour le reste, c’est simplement que cette enveloppe est issue d’une modification des bractées (les « feuilles » de la fleur) qui va protéger le fruit le temps que celui-ci soit mûr.
Bordure :
Wikipédia nous dit: Beaucoup de choses sur les bordures mais rien par rapport au jardin…
Et pourtant, les bordures ont une grande importance écologique !
Bordure. – Association de végétaux herbacés ou semi-ligneux, plantés de front sur une seule ligne aux abords immédiats des voies de circulation intérieures (sentiers, allées), ou des massifs (encyclopédie.fr).
Une bordure, au jardin, c’est donc une zone plantée au bord d’un chemin, d’un massif, d’une maison,… Les bordures, si elles sont bien conçues, permettent d’abriter bon nombre d’auxiliaires du jardin.
Bouillie Bordelaise :
Wikipédia nous dit: La bouillie bordelaise est un fongicide fabriqué à base de cuivre et de chaux. En fonction de la dose, elle affecte négativement le métabolisme de la plupart des organismes vivants (animaux, micro-organismes et plantes, terrestres et aquatiques).
Et pour savoir ce que j’en dis, je vous invite à lire mon article « la bouillie borderline de Bébert ».
Bourgeon :
Wikipédia nous dit: En botanique, un bourgeon est un ensemble de très jeunes pièces foliaires regroupées sur un axe extrêmement court. Il correspond généralement à une excroissance apparaissant sur certaines parties des végétaux et donnant naissance aux branches, aux feuilles, aux fleurs (le bourgeon est alors nommé bouton) et aux fruits.
Le bourgeon est donc l’organe de la plante qui contient l’ébauche des futures branches, feuilles ou fleurs.
Bouton :
Wikipédia nous dit: cfr bourgeon…
Le bouton est un bourgeon contenant une future fleur qui n’attend que le bon moment pour s’épanouir… c’est quand même plus poétique que le bouton sur le front d’un adolescent…
Bouturer-bouture- bouturage :
Wikipédia nous dit: Le bouturage est un mode de multiplication végétative de certaines plantes consistant à donner naissance à un nouvel individu (individu enfant de la plante mère) à partir d’un organe ou d’un fragment d’organe isolé (morceau de rameau, feuille, racine, tige, écaille de bulbe). En effet, il y a séparation de l’organe végétatif suivi de son enracinement à la différence du marcottage où cette fois il y a enracinement puis séparation de l’organe végétatif. Cette technique est une forme de clonage : la bouture est génétiquement identique à la plante mère. Le bouturage se fait par dédifférenciation cellulaire au niveau du méristème. Le bouturage peut être naturel ou artificiellement provoqué (par les jardiniers amateurs ou en pépinière).
Le bouturage est une technique de multiplication de plantes souvent utilisée en jardinage. Pour bouturer une plante, on va généralement en couper un morceau de la tige et, après en avoir effeuillé le bas, le placer dans un verre d’eau ou dans un substrat drainant humide pour que ce morceau reproduise des racines. Les techniques de bouturage varient en fonction des plantes à multiplier (dans de l’eau, du sable, à l’étouffée, à partir d’une tige, d’une feuille, d’une racine, …).
Bractée :
Wikipédia nous dit: En botanique, une bractée est une pièce florale en forme de feuille faisant partie de l’inflorescence. Un ensemble de bractées compactes, adjacentes, forme un involucre.
En gros, la bractée c’est la feuille de la fleur… mais une feuille de forme ou de couleur inhabituelle pour une feuille.
BRF :
Wikipédia nous dit: Le bois raméal fragmenté, ou bois raméaux fragmentés (BRF), est un mélange non composté de résidus de broyage (fragmentation) de rameaux de bois (branches), issu majoritairement d’arbres feuillus.
Le BRF, c’est ce qu’on obtient après avoir broyer des branches feuillues (les tailles de haies par exemple). Le BRF est très intéressant à utiliser en mulch. Riche en cellulose, en lignine et en enzymes de croissance, il permet le bon développement de l’activité biologique du sol (notamment des champignons) et sa décomposition donne un humus de qualité. Il est très intéressant pour le démarrage d’un potager sur un sol dégradé (ou il y a peu de vie) et comme mulch aux pieds d’arbres et arbustes.
Bulbe :
Wikipédia nous dit: Un bulbe est une tige souterraine verticale résultant d’une tubérisation de feuilles (écailles) ou de gaines de feuilles, et utilisée comme organe de stockage de nourriture par une plante à dormance.
Un bulbe est la forme que prennent certaines plantes pour passer l’hiver. Pour en savoir plus, lisez l’article « graines et bulbes, comment ça fonctionne ? ».
Bulbille :
Wikipédia nous dit: Les bulbilles sont de petits tubercules issus de bourgeons axillaires qui ayant accumulé des réserves peuvent assurer la multiplication végétative en se détachant de la plante mère.
Des bulbilles ce sont des petits bulbes. Ils peuvent se développer sous terre aux côtés d’un bulbe, mais aussi à l’aisselle des feuilles ou des fleurs chez certaines plantes.
Butte- Butter- buttage :
Wikipédia nous dit: Butter : former une butte de terre autour d’un plant en agriculture, comme dans butter les pommes de terre.
Le buttage consiste à accumuler un volume de terre au pied de certains végétaux, en formant une butte, dont l’intérêt est, suivant le cas, de provoquer la multiplication d’organes souterrains, de protéger la plante ou de permettre le blanchiment du système aérien de celle-ci (dans ce cas la plante est entièrement recouverte de terre, comme pour les chicons).
On va aussi parler de culture sur butte. Dans ce cas-ci on parle d’un support de culture en hauteur qui sera constitué juste de terre (la butte « classique »), soit avec un noyau de bois et branchages (la butte en « Hugelkultur » ou la butte « sandwich »).
J’ai eu très peur en vous lisant d’avoir changé de prénom et m’appeler Bébert, mais comme j’ai commis les bêtises de celui-ci sans toutefois les conseiller à d’autres, je m’auto-pardonne à moitié.
Donc, que dois-je faire de ma boîte de sachets de bouillie bordelaise ? Que dois-je faire de la moitié d’un pulvérisateur qui en contient encore ?
Pour info, j’en ai utilisé (avant l’apparition des bourgeons) sur un jeune pommier (reinettes) car il était atteint par la moniliose.
Vos conseils et explications sont limpides ; je vous en remercie et vous félicite.
Rassurez-vous, vous n’avez pas changé de prénom! Et je tient aussi à préciser que même si je m’en prends souvent aux Béberts dans mes articles, je n’ai rien contre ceux qui pratiquent un jardinage conventionnel. mes voisins étaient deux illustres représentant « Bébert » et j’ai appris pas mal de choses en discutant avec eux. Mais voilà, j’enseigne le jardinage au naturel donc je met en garde contre certains gestes pratiqués depuis longtemps sans se préoccuper de l’impact sur la nature.
Vous m’auriez parlé d’insecticide ou d’autres produits en « cide », je vous aurais répondu d’aller les porter directement au parc à conteneur. Maintenant que vous connaissez un peu mieux la bouillie et ses effets à long termes sur les champignons et la vie du sol, à vous de voir si vous souhaitez continuer à l’utiliser le temps de finir votre réserve (en respectant scrupuleusement les dosages) ou si vous souhaitez vous tourner vers des méthodes plus respectueuses de l’environnement; une taille douce de vos fruitiers pour en aérer le centre et un traitement préventif comme une infusion de raifort ou une décoction de prêle seront aussi efficaces et moins préjudiciables…
Merci de votre réponse.
J’avais déjà pris la décision sage de porter au parc à conteneurs tous les produits tueurs avec le suffixe -cide, même des boîtes non entamées.
Je pense que je vais aussi balancer ma bouillie bordelaise de la même façon.
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