L’état des lieux
Situé dans un quartier verdoyant de la province de Liège, le jardin de Misa est un endroit sauvage qui ne demande qu’à être apprivoisé.
C’est un jardin tout en pente enclavé entre la rue (en haut) et une sapinière (en bas), avec, au moment de ma première visite, plusieurs zones laissées en « friches ». L’accès difficile de ces zones pose des difficultés pour leur aménagement et leur entretient.
La plus grande difficulté est sans aucun doute le dénivelé impressionnant : La pente fait en moyenne 33 % ! Si les abords de la maison sont plats, le reste est en pente avec des endroits bien escarpés. Du coup les endroits accessibles se font rares et pourtant les habitants aimeraient profiter au mieux de leur espace extérieur… Misa aimerait avoir un jardin plus facile d’accès, fleuri et productif, avec une zone de graminées dont les ondulations au gré du vent ne laissent pas insensible.
Après avoir cerné les besoins de Misa et fait un tour du jardin, on a délimité les différentes zones (existantes ou futures) du jardin : terrasse, zone de jeux pour les enfants, futurs massifs fleuris, futurs potagers, … Pour rendre praticable le terrain, différentes terrasses devront être créées afin de faciliter la circulation dans ces zones. Au vu du travail colossal à effectuer, l’aménagement va se faire en plusieurs étapes.
Et pour commencer, on s’attaque à la zone avant, située entre la rue et la maison. L’endroit est très pentu (51 %) et un chemin d’accès à la maison y serpente. Le sol est très peu profond, la roche mère étant visible à de nombreux endroits. De plus, l’exposition n’est pas très ensoleillée, le sud étant côté rue, en haut de la pente et des arbres et arbustes étant situés juste le long. Par contre, la maison ayant une façade blanche bien réfléchissante, on a décidé de profiter de ce micro climat.
Le projet
Afin de rendre l’endroit facilement accessible, des paliers doivent être créés. Deux murs permettent de structurer le talus, le premier en béton, afin de supporter le poids du talus, le deuxième en bois, plus appréciable visuellement. Ils forment des bacs de culture qui seront remplis par la technique de la lasagne. Ainsi, en récupérant les déchets végétaux du jardin (branches, feuilles, herbes,…), Misa va créer un excellent sol de culture sans devoir amener de la terre extérieure. Les troncs de sapins récemment coupés dans le fond du terrain peuvent être utilisés pour faire la jonction entre la partie « bacs » et la partie talus.
Pour rendre l’accès plus facile, divers aménagements ont aussi été prévus : Une rampe en bois à la place de l’actuelle et peu stable rampe en fer, un escalier de quelques marches entre les bacs et la zone à graminées et un sentier empierré entre les deux bacs (zone de piétinement).
Afin d’optimiser la lumière et la chaleur du mur blanc, le potager sera installé dans les 2 bacs. La proximité de la cuisine est un grand plus ! Le premier bac recevra les légumes demandant le plus de soins, le deuxième sera prévu pour des légumes demandant moins de surveillance et plus de place comme les courges qui pourront s’étendre dans le talus. Le haut du talus sera orné d’une rocaille fleurie et de plantes couvre-sol, afin d’inciter les auxiliaires à venir et d’agrémenter la vue depuis la fenêtre de l’étage. Le côté donnant sur la friche du voisin restera en pente et sera planté de différentes graminées. Elles cacheront la vue sur les ronces voisines et serviront de mulch au printemps.
Les travaux
Misa a retroussé ses manches, fait appel à un peu d’aide, et après quelques jours de chantier, le gros œuvre était fait. Première étape, les murs des bacs et l’escalier.
Le premier bac a ensuite été rempli « en lasagne » et directement planté. Le chemin permet un accès facile entre les bacs. Les premières plantes couvre-sol ont été installées. Du géotextile biodégradable a été installé pour empêcher les adventices de s’installer le temps que les plantes prennent leurs places et la création de la rocaille (notez, je ne suis pas fan du géotextile, mais personne n’est obligé de suivre mes conseils totalement ;p ).
Il reste encore pas mal de boulot pour finir l’aménagement de ce secteur. Mais chaque chose en son temps et Misa à d’autres projets qui sont venus s’intercaler… Ce n’est certes pas fini, mais la zone est dores et déjà nettement plus praticable et peut déjà être cultivée !
Allez Misa, on attend la suite ! Courage !